• Louis FRIANT

     

    Général de division

    Comte d'Empire

    Grand Croix de la Légion d'honneur

    Commandeur de la Couronne de Fer

    Commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis

    Chambellan de l'Empereur en 1813

    Général Louis FRIANT

    Né le 18 septembre 1758 à Morlancourt (hameau de Villers-le-vert), département de la Somme.
    Décédé le 24 juin 1829 à Seraincourt (près de Meulan 95).



    Son père modeste cirier, le destinait à la même profession et le mit en apprentissage à Amiens ; la vue des exercices militaires révéla sa vraie vocation et en 1781, il partit s'engager à Paris dans les gardes françaises.

    Il devint sous-officier instructeur après 18 mois de services. En 1787, il abandonne la carrière des armes, il faut attendre la Révolution en 1789 pour le revoir volontaire dans la garde nationale de Paris. Il est promu lieutenant-colonel du bataillon de l'arsenal et affecté à l'armée de Moselle, participant aux batailles d'Arlon, au siège de Charleroi, à Fleurus ...

    Remarqué par Schérer, il devient son chef d'Etat-major en 1794. Nommé général de brigade, il sert sous Kléber en 1794, puis il est nommé gouverneur du Luxembourg en 1795, muté ensuite à l'armée de Ambre-et-Meuse. Il suit la division Bernadotte en Italie en 1797. Il fait la campagne d'Egypte et commande une brigade de la division de Desaix qui devient son ami, il fit des prodiges de valeur à la bataille de Sédiman, aux pyramides, à Samanhout, à Aboukir où les anglais furent témoins de son intrépidité, vainqueur également à Aboumanali en février 1800.

    Lorsque Desaix quitte la Haute-Egypte, il lui laisse le commandement, nommé général de division, il est à Héliopolis et participe aux dernières opérations dans le delta, il rentre en France à la fin 1801. A partir de 1803, il va commander une des trois divisions de "fer" de Davout, elles garderont une discipline et un allant admirés par le reste de l'armée et ce même aux heures les plus sombres de l'épopée.

    Grand aigle de la Légion d'Honneur en 1805, il se signale à Austerlitz, Auerstadt, Golomyn et à Eylau où il est blessé. Comte d'Empire en 1808.

    Général Louis FRIANT


    Il est Ratisbonne en 1809, à Essling, à Eckmühl, à Wagram où il est blessé par un éclat d'obus à l'épaule.

    Dans la campagne de Russie en 1812, il participe à la victoire et à la prise de Smolensk où il fut une nouvelle fois blessé, ainsi qu'à la Moskowa, plus grièvement. Il reçoit le titre très envié de Colonel commandant les grenadiers à pied de la Vieille Garde. Chambellan de l'Empereur à son retour en France.

    Général Louis FRIANT

    Reception du général Friant nommé colonel-commandant les grenadiers de la Garde 8 août 1812

    Général Louis FRIANTartillerie du général Friant à Borodino en 1812

     


    Il assista ensuite à toutes les actions où la Vieille Garde figurait pendant la campagne d'Allemagne de 1813, à Dresde, Leipzig, Hanau ... la campagne de France en 1814. Il est maintenu dans la garde du roi sous la Restauration, il se rallie à Napoléon lors des Cent-Jours, nommé Pair de France le 2 juin 1815.
    Il couronne enfin ses exploits à Waterloo où il se bat jusqu'au bout avec la Garde Impériale, arraché tout sanglant du champ de bataille et ramené dans la voiture même de l'Empereur !
    L'ordonnance du 1er août 1815 le mit à la retraite et il se retire définitivement dans son château de Gaillouet à Seraincourt avec sa seconde épouse Louise-Françoise-Charlotte-Leclerc,qui était la belle-soeur du maréchal Davout.
    Il y décédera le 24 juin 1829.

    * Son fils Jean-François Friant, né le 12 mars 1790 à Paris et décédé le 14 mars 1867, fut général de division et aide de camp du roi Louis-Philippe.

                                                                    

    Général Louis FRIANT

     

    * FRIANT Louis

    miniature sur  ivoire par Relier.

    Général Louis FRIANT

    Sa sépulture au cimetière de Seraincourt (Val d'Oise)



    L'Empereur connaissait les talents militaires du Général et avait avec lui plus de familiarité qu'avec ses maréchaux ... Napoléon disait de lui "blessé dans maints combats, il n'attendit jamais son entière guérison pour reparaître à la tête de ses soldats, dignes d'un tel chef" ...

    Un des meilleurs généraux de l'Empire, excellent tacticien.

    Général Louis FRIANT

    Stèle à Morlancourt à l'emplacement de l'ancienne église de Villers-le-Vert

    Général Louis FRIANT

    prestation de serment


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  •  Maximilien-sébastien FOY

    Samariens sous la Révolution et l'Empire

    Né le 3 février 1775 à Ham

    Décédé le 28 novembre 1825 à Paris

     

    Général de division dans l'artillerie

    Baron de l'Empire

    Grand Officier de la Légion d'honneur

    Chevalier de Saint-Louis

    Samariens sous la Révolution et l'Empire 

    Jeunesse

    Maximilien Sébastien Foy est issu de la bonne bourgeoisie picarde. Le père de Maximilien, Florent Sébastien Foy avait combattu à la bataille de Fontenoy. Il exerça, par la suite, les métiers de marchand de toile et de directeur de la poste aux lettres de Ham. Il devint maire de la ville en 1776. Sa mère Elisabeth Wisbec mit au monde cinq enfants. La famille habitait une maison située sur la Grand-Place de Ham (une plaque commémorative a été apposée à son emplacement). Son père mourut à l'âge de 55 ans en 1779, Maximilien avait tout juste quatre ans.

     

    Samariens sous la Révolution et l'Empire

     

    À neuf ans, il fut élève à l'école latine de Ham, puis il  partit poursuivre, avec brio, ses études au collège de l'Oratoire de Soissons qu'il quitta à l'âge de 14 ans, en 1789. L'année suivante, il embrassait la carrière des armes.

     

    Premières armes

     

    Admis en 1790 à l'école d'artillerie de La Fère dès l'âge de 15 ans, puis de Châlons, il fut reçu à 16 ans comme sous-lieutenant en second au 3e régiment d'artillerie à pied.

     

    Il fit ses premières armes en 1792 à l'Armée du Nord sous les ordres de Dumouriez.

     

    C’est à Jemmapes en 1792 qu’il gagna les grades de lieutenant et de capitaine d'artillerie en 1793.

     

    Soupçonné de sympathie girondine, il fut arrêté, à Cambrai en 1791 par Joseph Lebon sur la dénonciation de deux de ses lieutenants, Girod et Lavoy. Il passa en jugement à Maubeuge le 25 prairial an II. Il fut acquitté du chef de dilapidation des deniers de la République, mais déclaré coupable d'avoir pris et vendu une ration de fourrage pour un troisième cheval qu'il n'avait pas. Il fut, en outre, le 13 juin 1794, renvoyé devant le tribunal révolutionnaire pour avoir tenu des "propos inciviques" et destitué.

     

    La chute de Robespierre et des Montagnards, le 9 thermidor, le sauva. Sa condamnation fut annulée par un décret de la Convention du 25 mars 1795 et il fut réintégré dans l'armée avec le grade de capitaine.

     

    Réintégré, il est affecté au 2ème régiment d'artillerie à cheval de l'armée Rhin et Moselle en juin 1795, il fit les campagnes de 1796 et 1797  et obtint le grade de chef d’escadron, il n'avait pas encore 20 ans. Il fut alors, en l'an VI, sur la recommandation de Desaix, choisi comme aide de camp par le jeune général Bonaparte; mais il refusa cette nomination. On ignore ce qui motiva ce refus.

     

    En 1799, il obtint à l’armée d'Helvetie les grades d'adjudant général puis de chef de brigade. En 1800, il combattit à l'armée du Rhin sous les ordres de Moreau. Il fut nommé adjudant-général sur le champ de bataille de Diessenhofen en 1800, et justifia cet avancement dans les campagnes suivantes.

     

    Il devint en 1801 colonel du 5e régiment d'artillerie légère.

     

    Après de nouvelles victoires en Italie, la Paix d'Amiens en 1802 le rappela en France. Républicain convaincu et malgré son admiration pour Bonaparte, il refusa de voter pour l'établissement du consulat à vie. Son vote le consigna comme simple colonel pendant 7 ans.

     

    Lors de la mise en jugement du général Moreau, une adresse où la conduite politique de ce dernier était incriminée fut présentée à la signature du colonel Foy, qui refusa de l'apposer en disant : « Qu'il était militaire et non pas juge. ». Un mandat d'amener fut lancé contre lui, mais il était déjà reparti pour son commandement.

     

    Peu de temps après, il vota négativement avec Carnot  pour l'établissement du régime impérial. Il continua de signaler sa valeur, ses talents et ses vertus militaires en Italie, Le colonel Foy fit la campagne de l'an XIV avec le 2e corps. En 1806, il commanda dans le Frioul et épousa, la même année, la fille adoptive du général Baraguey-d'Hilliers. Il commanda ensuite en Allemagne et au Portugal.

    Général d'empire

    Général Maximilien-Sebastien FOY

    En 1807  il fut envoyé à Constantinople pour organiser l'artillerie turque, il se distingua à la défense des Dardanelles contre la flotte britannique. Passé à l'armée du Portugal, il fut nommé général de brigade après la bataille de Vimeiro le 3 septembre 1808.

    Foy fut choisi par le maréchal Masséna pour défendre auprès de Napoléon 1er  la cause de l'armée de Portugal arrêtée sur les bords du Tage .

    C'est à la manière non moins noble qu'habile, dont il remplit cette mission honorable, qu'il dut d'être mieux apprécié par l'empereur, qui le renvoya à l'armée avec le grade de général de division.

    Placé dans une position plus avantageuse, le général Foy s'illustra au cours de la retraite du Portugal et pendant les campagnes suivantes en Espagne, notamment après la bataille des Arapiles, au passage du Douro, à Tordesillas, dans les affaires qu'il eut à soutenir après la bataille de Vitoria.

    Après la défaite des Arapiles, l'arrière-garde protégeant la retraite de l'Armée française du Portugal du maréchal Marmont, était commandée par le général Foy quand elle subit de lourdes pertes le 23 juillet 1812 à Garcia Hernandez, face à la cavalerie lourde anglo-germanique lancée à sa poursuite.

    Il prit une part active à toutes les campagnes de la péninsule et des Pyrénées jusqu'à la bataille d'Orthez où il fut très grièvement blessé.

    Général Maximilien-Sebastien FOY

    Nommé inspecteur général d'infanterie en 1814, il se rallia à l'Empire pendant les Cent-Jours. Il commanda alors la 9e d'infanterie (2e corps d'armée) dans la campagne de Belgique en 1815

    . Il reçut à Waterloo  le 18 juin 1815, la 15e blessure de sa carrière, il resta à son poste jusqu'à la fin de cette journée. Puis, il se rendit à Ham où il rédigea, le 23 juin, à chaud, une relation de la bataille.

    Général Maximilien-Sebastien FOY 

    Député libéral sous la Restauration

     

    En 1817, le général Foy fut candidat à la députation, sans succès, dans la circonscription de Péronne (Somme). Il subit plusieurs attaques d'apoplexie.

     

    Il fut nommé en 1819 inspecteur général d'infanterie dans les 2e et 16e divisions militaires. 

    Grâce à une propriété qu'il possédait à Pithonl, le général Foy put être élu, au suffrage censitaire le 11 septembre 1819 député du département de l'Aisne. Il fut réélu en 1824 mais son éligibilité fut contestée et il dut prouver la validité de son élection. À la Chambre des députés, il siégea parmi les libéraux et en devint l'un des chef de file. 

    Général Maximilien-Sebastien FOY

    Dès son premier discours, il fit preuve d'un grand talent oratoire; talent avec lequel il défendit les principes constitutionnels, les sentiments patriotiques et la liberté de la presse. Il ne cessa jusqu'à sa mort de s'opposer aux gouvernements de la Restauration, ses Pairs l'ont honoré en érigeant une statue dans les couloirs de l'Assemblée.

    Général Maximilien-Sebastien FOY

     

    Le jeune Alexandre Dums lui rendit visite le 1er avril 1823 et obtint de lui la recommandation qui lui permit d'entrer au service du duc d'Orléans.

     

    La maladie le minait depuis des années, son médecin, le docteur François Broussais  lui recommanda le repos. Il partit faire une cure à Cauterets pendant l'été 1825.

     

    Il mourut le 28 novembre 1825, à son domicile, rue de la chaussée d'Antin à Paris (9e).  

    Samariens sous la Révolution et l'Empire

      

    Funérailles libérales

    Samariens sous la Révolution et l'Empire

     

    Une souscription nationale ouverte en faveur de sa famille produisit près d'un million de francs.

     

    Ses obsèques furent suivis par une foule immense (~100 000 personnes) et sa dépouille reçu les honneurs militaires. Le cortège conduit par ses trois fils et son ami Casimir Périer passa devant la Colonne Vendôme et par la Place de la Bastille, il rassemblait de très nombreux opposants au régime. Sur le cercueil, étaient posée son épée et ses épaulettes qui furent saluées et baisées par la foule. Des couronnes civiques furent également posées sur le cercueil qui fut porté par les jeunes libéraux : Victpr Hugo, Prosper Mérimée, Benjamin Constant, Casimir Périer, David d'Angers.

     

    Son tombeau, au cimetière du Père-Lachaise (28e division) fut surmonté en 1831 d'un grandiose monument dont Léon Vaudoyer fut l'architecte.

                                                          

     

    Samariens sous la Révolution et l'Empire

    La statue du Général Foy témoigne de l’admiration de la Ville de Ham envers le plus illustre de ses enfants. Elle trône sur la place de l’Hôtel de Ville depuis le 20 juillet 1879.

    Œuvre remarquable de Hiolle, cette statue de bronze a été payée par une souscription publique, le bronze ayant été offert par l’Etat. Le piédestal est en granit.

    Les bas-reliefs de bronze sont la copie des sculptures de David d’Angers qui se trouvent sur son monument-tombeau au cimetière du Père Lachaise, à Paris.

    Le sculpteur a représenté le général-orateur au moment où, la main gauche appuyée sur le cœur, le bras droit étendu, il s’écrit du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale : « Il y a de l’écho en France quand on prononce les mots Honneur et Patrie » (cette phrase est reproduite sur le piédestal)

    Général Maximilien-Sebastien FOYSalle d'honneur de la mairie de Ham

     

     

    Général Maximilien-Sebastien FOY

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

     

     


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