CHANDON Antoine-Victor-Barthélémy

né le 11 juillet 1784 à Montdidier (Somme).
mort le 18 juin 1815 à Waterloo.

Colonel d'artillerie.
Officier de la Légion d'honneur.

Sorti sous-lieutenant de l'école polytechnique, il fut envoyé par le gouvernement à Constantinople pour y organiser des corps d'artillerie et pour apprendre aux soldats turcs la manoeuvre perfectionnées de nos armées de guerre.

Rentré en France, on l'envoya immédiatement en Espagne où sa bravoure et son intrépidité le firent surnommer par ses camarades " la salamandre ".

Dans un engagement il fut blessé à l'épaule par un éclat d'obus, il était alors capitaine.

 
En 1812,il fit partie de la grande armée qui envahit la Russie et comme il fallait protéger la retraite,il fut un de ceux qui reçurent l'ordre de faire sauter le Kremlin.
Placé à l'arrière-garde avec le maréchal Ney,il fut attaqué par un fort corps de cavalerie;il eut alors deux doigts de la main gauche coupés.
Rentré en France,il prit part aux dernières guerres de l'Allemagne et combattit comme un lion contre les troupes étrangères qui envahirent la France.

Au retour de l'Empereur de l'île d'Elbe, il était à Grenoble et fut l'un des premiers à acclamer son retour et à voler à sa rencontre.

Il fera la campagne de Belgique en 1815 et sera à Waterloo le 18 juin où il sera tué.

Cet épisode fut relaté par le célèbre historien Thiers : "Deux batteries, qui faisaient partie de la grande batterie de 80 bouches à feu, s'étaient mises en mouvement pour appuyer notre infanterie. Les dragons écossais dispersent nos canonniers, égorgent le brave colonel Chandon, culbutent les canons dans la fange et ne pouvant plus les emmener, tuent les chevaux " .

Sa sépulture se trouve au cimetière de Montdidier où un mausolée dressé sur sa tombe a été élevé à sa mémoire.

Il porte cette inscription :

A la mémoire du colonel d'artillerie
Chandon Antoine-Victor-Barthélémy
Officier de la légion d'honneur
né à Montdidier le 11 juillet 1784
mort à Waterloo le 18 juin 1815.

*Le 3 août 1869,Monsieur Labodière proposa à ses collègues du conseil municipal de donner le nom du brave soldat à la rue qui l'avait vu naître.