• Pierre-François-Marie-Auguste DEJEAN 

     

    Né le 10 août 1780 à Amiens

    décédé le 17 mars 1845 à Paris.

     

    Général de division dans la cavalerie

    Baron d'Empire, puis comte

    Grand Croix de la Légion d'honneur, Chevalier de Saint-Louis, Pair de France

    Fils du général-comte Jean-François Aimé DEJEAN.  

    Général DEJEAN  Pierre-François-Marie-Auguste

      

    Général DEJEAN  Pierre-François-Marie-Auguste



    Il commença  comme aide de camp provisoire de son père en mars 1795 .

    Sous-lieutenant d'infanterie et lieutenant le 5 août 1796, après avoir fait les campagnes de Sambre-et-Meuse, puis du Nord. Affecté à l'armée d'Italie en 1800, il devient capitaine en 1801.

    Il passe au 20ème dragons le 3 octobre 1803 et ne quittera jamais plus la cavalerie qui lui donnera toute la gloire possible . Il fait toutes les campagnes de 1805 à 1808 .Chef d'escadron le 22 novembre 1805.Colonel du 11ème dragons le 13 février 1807 après avoir fait avec la Grande Armée les campagnes d'Austerlitz, d'Iéna et d'Eylau. Affecté ensuite à l'armée d'Espagne de 1808 à 1810, puis au Portugal de 1810 à 1811.

    Baron d'Empire en 1808. Général de brigade le 6 août 1811, il avait 31 ans.

     

    Général DEJEAN  Pierre-François-Marie-Auguste



    Dans la division MONTBRUN en Espagne jusqu'en décembre 1811 où il passe dans la 5ème division de cuirassiers de l'armée d'Allemagne. Il sert en Russie, puis commande le 1er et le 3ème régiment de lanciers polonais. Aide camp de l'Empereur le 20 février 1813.

    Le 6 août 1813, il commande la 1ère brigade des Gardes d'Honneur et combat en Saxe. Nommé commandant supérieur da la place de Nimègue en décembre 1813. Il organise la levée en masse en Lorraine et se bat à Montereau le 18 février 1814.

    Promu général de division le 23 mars 1814.

    Il est envoyé auprès du roi Joseph à Paris le 30 mars pour lui porter l'ordre de s'opposer à la capitulation, il arrivera trop tard, après la reddition de la ville .

    Chevalier de Saint-Louis en septembre 1814.Il redevient aide de camp de l'Empereur aux Cent-Jours et se bat à Ligny lors de la bataille de Waterloo.

    Exilé, il est autorisé à revenir en 1818 et mis en non activité. Pair de France et comte, à la mort de son père en 1824. Il reprit du service en 1830 en commandant la division de cavalerie de l'armée de Belgique afin d'aider cette jeune nation à se détacher de la pesante tutelle néerlandaise. Il participa au sège d'Anvers.

    Général DEJEAN  Pierre-François-Marie-Auguste



    Il occupa ensuite le poste d'inspecteur général de cavalerie. Grand-Croix de la Légion d'Honneur le 14 avril 1844. Il a trois enfants dont deux suivront de brillantes carrières militaires. Il acheva sa vie en s'occupant de sa collection d'insectes à partir de laquelle, il établit le "catalogue des coléoptères" .

    Général DEJEAN  Pierre-François-Marie-Auguste


    Sa sépulture se trouve au Père Lachaise de Paris. Il a donné son nom à une rue et à une caserne d'Amiens. 

    Général DEJEAN  Pierre-François-Marie-Auguste

    Général DEJEAN  Pierre-François-Marie-Auguste

    Général DEJEAN  Pierre-François-Marie-Auguste


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  • Jean-Siméon  DOMON 

     

    Né le 2 mars 1774 au hameau de Le Forest, commune de Maurepas (80).

    Décédé le 15 juillet 1830 à Paris

     

    Général de division dans la cavalerie

    Baron d'Empire puis vicomte sous la Restauration

    Grand Officier de la Légion d'honneur

    Commandeur de l'ordre de Saint-Louis

    Général DOMON  Jean-Siméon

     

     

    Général DOMON  Jean-Siméon

     

    Fils d'un laboureur, il commença à étudier la médecine mais céda à son goût pour la carrière des armes et s'engagea comme volontaire au 4ème bataillon de la Somme le 6 septembre 1791, il fût nommé sous-lieutenant le jour même.

    De 1792 à 1795, il sert à l'armée du Nord et se distingua à la prise de Courtrai, au siège de Lille, à Jemappes, Anderlecht, Aix la Chapelle. Nommé lieutenant en 1793, capitaine en 1794 et aide de camp du général COMPERE. Il est blessé à la main droite à Néchin. Il se fait remarquer par sa témérité et sa bravoure lors de l'envahissement des Pays-Bas, que ce soit à Nimègue, au passage du Wahal, à Apeldorn, à Loo, à Greveborn, Telegen ou Oldenzael. Le 18 mai 1795, on lui reconnait un patriotrisme "très pur", il est confirmé aide de camp du général COMPERE par le comité de salut public le 15 octobre suivant.

    Il passe aux armées du Rhin en 1795-1796, de Sambre et Meuse en 1796-1797 où il est distingué par Lazare HOCHE au combat de Neuwied, d'Angleterre en 1798, Du Danube en 1799 où il reçoit un éclat d'obus à la jambe gauche. Le 24 mars 1799, à Liptingen, il est blessé et ayant perdu son cheval, n'abandonne pas pour autant son poste. Cette attitude lui vaut d'être nommé chef de bataillon, puis chef d'escadron au 5ème Hussards par MASSENA le 31 mai 1799, confirmé dans ce grade par le Consulat le 27 décembre suivant.

    En 1800-1801, il est à l'armée du Rhin, en garnison à Metz (1801), puis en Hanovre (1803). Le 15 décembre 1803, au camp de Montreuil, il intègre le 3ème Hussards. Le 23 août 1805,il est affecté à la Grande Armée. Il a le cou traversé par une balle à Elchingen le 14 octobre 1805, il sert à Iéna en 1806 et devient titulaire au 7ème Hussards en janvier 1807 et employé en Pologne à la réserve de la Grande Armée. Combat à Eylau le 8 février 1807, à Friedland le 14 juin avant de prendre le commandement du 11ème régiment provisoire de cavalerie en juillet 1807.

    En avril 1809, il est promu colonel en second du 7èmè Hussards et combat à Wagram le 6 juillet et à Znaim avant d'être promu en août 1809, colonel du 8ème Hussards et] baron d'Empire en octobre 1810. Il sert ensuite à la campagne de Russie au 1er corps de cavalerie en 1812, s'illustrant à Ostrowno les 25-27 juillet, puis à la Moskowa les 5-7 septembre avant d'être nommé général de brigade. Du mois d'octobre 1812 au mois de mars 1813, il est au service de joachim MURAT et commande une brigade de cavalerie légère lors de la campagne de Saxe de 1813. Le 2 aoùt 1813, il est blessé d'un coup de feu à la cuisse droite à l'affaire de Loewenberg sur la Bober.

    Le 21 janvier 1814, il démissionne du service de Naples lorsque MURAT abandonne NAPOLEON, il rentre en France et est attaché à la Garde Impériale le 21 mars 1814. Pendant les Cent-Jours, il se rallie à NAPOLEON et le 21 mars 1815, prend le commandement de la 2éme division militaire, se porte sur Rethel pour assurer la défense de la frontière. Commandant la 3ème division de cavalerie légère au 3ème corps de l'armée de Belgique sous VANDAMME, il se bat avec panache à Charleroi, à Ligny et à Waterloo où il est blessé en retardant la marche de BÜLOW. Il arrive à ramener ses troupes sur la Loire.

    Au retour des bourbons, il est confirmé dans son grade de lieutenant-général par LOUIS XVIII et reçoit le commandement de la cavalerie dans le secteur militaire de Tours, mais en octobre 1815, il est tenu pour suspect et envoyé à Péronne. En 1820, il rentre en grâce et devient inspecteur général de cavalerie, écuyer cavalcadour de LOUIS XVIII et vicomte, en 1823, il prend une part active à l'expédition d'Espagne où il commande une division de Dragons sous MOLITOR.

    Il est fait chevalier de l'ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne et commandeur de Saint-Louis. Le 29 octobre 1828, il est reçu grand officier de la Légion d'Honneur. Le 6 mai 1829, il est nommé inspecteur général de cavalerie de 3 divisions militaires. Il meurt à Paris le 15 juillet 1830 et sera inhumé au cimetière du Père Lachaise. 

    Général DOMON  Jean-Siméon

    Général DOMON  Jean-Siméon



    Le nom du général DOMON est inscrit au côté est de l'Arc de Triomphe de l'Etoile.

    Général DOMON  Jean-Siméon

     

    Général DOMON  Jean-Siméon

    Hameau de Le Forest, avec une faute sur son nom (Domon sans T) 


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  • Louis-Leger BOYELDIEU

     

    né le 13 août 1774 à Monsures.

    Décédé le  17 août 1815 à Monsures.

     

    Général de division  , Baron d'Empire,

    Commandeur de la Légion d'honneur, chevalier de l'Ordre de Saint-Louis  et de la Couronne de fer.

     

     

    Général BOYELDIEU  Louis-Leger

    épée,fourreau et ceinturon offerts par ses neveux en 1867 au musée de Picardie

    Général BOYELDIEU  Louis-Leger

    Général BOYELDIEU  Louis-Leger

     

     Fils de Louis-Léger ( laboureur) et de Marguerite Ansiaume.

    Entré au service le 2 septembre 1791 au 3ème bataillon de la somme devenu 24ème 1/2 brigade puis 61ème régiment de ligne comme sous-lieutenant, lieutenant le 4 février 1793.

    Affecté aux armées de Sambre et Meuse de 1794 à 1796, d'Italie en 1797 et d'Orient de 1798 à 1801. Il sert sous les ordres du général Desaix aux Pyramides le 21 juillet 1798 et à Aboukir le 2 août 1799 où il est blessé.

    Il sert ensuite sous le commandement du général Friant (son pays) lors de la défaite du lac Madieh où il est de nouveau blessé.

    Il devient chef de bataillon en 1802 et affecté à l'armée des Côtes de l'Océan (1803-1805).

    Le 5 septembre 1805, il intègre le corps d'élite des grenadiers à pied de la Garde, il participe à toutes les batailles, en Autriche, en Prusse et en Pologne entre 1805 et 1806.

    Colonel du 4ème de ligne en 1806 et baron d'Empire en 1808.

    Blessé par un coup de feu à la fesse gauche le 3 février 1807 au passage du pont de Bergfried (Prusse), blessé par un coup de biscayen à l'épaule gauche le 10 juin 1807 à Hellsberg.

    A perdu l'ouie de l'oreille droite par l'explosion d'un obus le 22 mai 1809 à Essling.

    Blessé d'un coup de feu à la cuisse et son cheval tué sous lui, il est fait prisonnier à Wagram le 6 juillet 1809 puis échangé le 1er août.

    Nommé adjudant général dans la Garde avec le rang de général de brigade.

    Affecté dans la Jeune Garde sous les ordres du maréchal Mortier, il sert en Russie, puis en Saxe en 1813, blessé à l'épaule gauche à la bataille de Dresde le 26 août 1813.

     

    Général BOYELDIEU  Louis-Leger

    Armoiries : au 1er, d'azur à la tour crénelée d'or, surmontée d'un coq d'argent

    au 2ème, des barons militaires

    au 3ème, de gueules au pont de trois arches d'argent

    au 4èle, d'azur au chameau posé d'or.


    Géneral de Division par décret du 7 septembre 1813  et mis en congé de convalescence.

    Il devient chevalier de Saint Louis en juillet en juillet del'année suivante, puis est mis en non activité en septembre.

    Pendant les Cent-Jours, l'Empereur le nomma gouverneur de la ville de Toulon le 12 avril 1815, mais ses blessures ne lui permirent pas d'accepter, il ne s'abusait pas sur son état physique et en effet, peu de mois après il succomba à ses blessures.

    Il  est mort sans postérité à Monsures le 17 août 1815, il avait 41 ans.

    L'inventaire des biens après son décès fut dressé par le notaire de Conty, ses héritiers étaient ses 5 frères et soeurs ou leurs enfants par représentation (source: Le Généalogiste Picard N° 110).

    Son nom est gravé sur l'Arc de Triomphe de L'Etoile à Paris ( 12ème colonne).

     

    Général BOYELDIEU  Louis-Leger

    Sa sépulture au cimetière de Monsures.

    Général BOYELDIEU  Louis-Leger

    Général BOYELDIEU  Louis-Leger

    Général BOYELDIEU  Louis-Leger


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  • Louis FRIANT

     

    Général de division

    Comte d'Empire

    Grand Croix de la Légion d'honneur

    Commandeur de la Couronne de Fer

    Commandeur de l'Ordre royal et militaire de Saint-Louis

    Chambellan de l'Empereur en 1813

    Général Louis FRIANT

    Né le 18 septembre 1758 à Morlancourt (hameau de Villers-le-vert), département de la Somme.
    Décédé le 24 juin 1829 à Seraincourt (près de Meulan 95).



    Son père modeste cirier, le destinait à la même profession et le mit en apprentissage à Amiens ; la vue des exercices militaires révéla sa vraie vocation et en 1781, il partit s'engager à Paris dans les gardes françaises.

    Il devint sous-officier instructeur après 18 mois de services. En 1787, il abandonne la carrière des armes, il faut attendre la Révolution en 1789 pour le revoir volontaire dans la garde nationale de Paris. Il est promu lieutenant-colonel du bataillon de l'arsenal et affecté à l'armée de Moselle, participant aux batailles d'Arlon, au siège de Charleroi, à Fleurus ...

    Remarqué par Schérer, il devient son chef d'Etat-major en 1794. Nommé général de brigade, il sert sous Kléber en 1794, puis il est nommé gouverneur du Luxembourg en 1795, muté ensuite à l'armée de Ambre-et-Meuse. Il suit la division Bernadotte en Italie en 1797. Il fait la campagne d'Egypte et commande une brigade de la division de Desaix qui devient son ami, il fit des prodiges de valeur à la bataille de Sédiman, aux pyramides, à Samanhout, à Aboukir où les anglais furent témoins de son intrépidité, vainqueur également à Aboumanali en février 1800.

    Lorsque Desaix quitte la Haute-Egypte, il lui laisse le commandement, nommé général de division, il est à Héliopolis et participe aux dernières opérations dans le delta, il rentre en France à la fin 1801. A partir de 1803, il va commander une des trois divisions de "fer" de Davout, elles garderont une discipline et un allant admirés par le reste de l'armée et ce même aux heures les plus sombres de l'épopée.

    Grand aigle de la Légion d'Honneur en 1805, il se signale à Austerlitz, Auerstadt, Golomyn et à Eylau où il est blessé. Comte d'Empire en 1808.

    Général Louis FRIANT


    Il est Ratisbonne en 1809, à Essling, à Eckmühl, à Wagram où il est blessé par un éclat d'obus à l'épaule.

    Dans la campagne de Russie en 1812, il participe à la victoire et à la prise de Smolensk où il fut une nouvelle fois blessé, ainsi qu'à la Moskowa, plus grièvement. Il reçoit le titre très envié de Colonel commandant les grenadiers à pied de la Vieille Garde. Chambellan de l'Empereur à son retour en France.

    Général Louis FRIANT

    Reception du général Friant nommé colonel-commandant les grenadiers de la Garde 8 août 1812

    Général Louis FRIANTartillerie du général Friant à Borodino en 1812

     


    Il assista ensuite à toutes les actions où la Vieille Garde figurait pendant la campagne d'Allemagne de 1813, à Dresde, Leipzig, Hanau ... la campagne de France en 1814. Il est maintenu dans la garde du roi sous la Restauration, il se rallie à Napoléon lors des Cent-Jours, nommé Pair de France le 2 juin 1815.
    Il couronne enfin ses exploits à Waterloo où il se bat jusqu'au bout avec la Garde Impériale, arraché tout sanglant du champ de bataille et ramené dans la voiture même de l'Empereur !
    L'ordonnance du 1er août 1815 le mit à la retraite et il se retire définitivement dans son château de Gaillouet à Seraincourt avec sa seconde épouse Louise-Françoise-Charlotte-Leclerc,qui était la belle-soeur du maréchal Davout.
    Il y décédera le 24 juin 1829.

    * Son fils Jean-François Friant, né le 12 mars 1790 à Paris et décédé le 14 mars 1867, fut général de division et aide de camp du roi Louis-Philippe.

                                                                    

    Général Louis FRIANT

     

    * FRIANT Louis

    miniature sur  ivoire par Relier.

    Général Louis FRIANT

    Sa sépulture au cimetière de Seraincourt (Val d'Oise)



    L'Empereur connaissait les talents militaires du Général et avait avec lui plus de familiarité qu'avec ses maréchaux ... Napoléon disait de lui "blessé dans maints combats, il n'attendit jamais son entière guérison pour reparaître à la tête de ses soldats, dignes d'un tel chef" ...

    Un des meilleurs généraux de l'Empire, excellent tacticien.

    Général Louis FRIANT

    Stèle à Morlancourt à l'emplacement de l'ancienne église de Villers-le-Vert

    Général Louis FRIANT

    prestation de serment


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  •  Maximilien-sébastien FOY

    Samariens sous la Révolution et l'Empire

    Né le 3 février 1775 à Ham

    Décédé le 28 novembre 1825 à Paris

     

    Général de division dans l'artillerie

    Baron de l'Empire

    Grand Officier de la Légion d'honneur

    Chevalier de Saint-Louis

    Samariens sous la Révolution et l'Empire 

    Jeunesse

    Maximilien Sébastien Foy est issu de la bonne bourgeoisie picarde. Le père de Maximilien, Florent Sébastien Foy avait combattu à la bataille de Fontenoy. Il exerça, par la suite, les métiers de marchand de toile et de directeur de la poste aux lettres de Ham. Il devint maire de la ville en 1776. Sa mère Elisabeth Wisbec mit au monde cinq enfants. La famille habitait une maison située sur la Grand-Place de Ham (une plaque commémorative a été apposée à son emplacement). Son père mourut à l'âge de 55 ans en 1779, Maximilien avait tout juste quatre ans.

     

    Samariens sous la Révolution et l'Empire

     

    À neuf ans, il fut élève à l'école latine de Ham, puis il  partit poursuivre, avec brio, ses études au collège de l'Oratoire de Soissons qu'il quitta à l'âge de 14 ans, en 1789. L'année suivante, il embrassait la carrière des armes.

     

    Premières armes

     

    Admis en 1790 à l'école d'artillerie de La Fère dès l'âge de 15 ans, puis de Châlons, il fut reçu à 16 ans comme sous-lieutenant en second au 3e régiment d'artillerie à pied.

     

    Il fit ses premières armes en 1792 à l'Armée du Nord sous les ordres de Dumouriez.

     

    C’est à Jemmapes en 1792 qu’il gagna les grades de lieutenant et de capitaine d'artillerie en 1793.

     

    Soupçonné de sympathie girondine, il fut arrêté, à Cambrai en 1791 par Joseph Lebon sur la dénonciation de deux de ses lieutenants, Girod et Lavoy. Il passa en jugement à Maubeuge le 25 prairial an II. Il fut acquitté du chef de dilapidation des deniers de la République, mais déclaré coupable d'avoir pris et vendu une ration de fourrage pour un troisième cheval qu'il n'avait pas. Il fut, en outre, le 13 juin 1794, renvoyé devant le tribunal révolutionnaire pour avoir tenu des "propos inciviques" et destitué.

     

    La chute de Robespierre et des Montagnards, le 9 thermidor, le sauva. Sa condamnation fut annulée par un décret de la Convention du 25 mars 1795 et il fut réintégré dans l'armée avec le grade de capitaine.

     

    Réintégré, il est affecté au 2ème régiment d'artillerie à cheval de l'armée Rhin et Moselle en juin 1795, il fit les campagnes de 1796 et 1797  et obtint le grade de chef d’escadron, il n'avait pas encore 20 ans. Il fut alors, en l'an VI, sur la recommandation de Desaix, choisi comme aide de camp par le jeune général Bonaparte; mais il refusa cette nomination. On ignore ce qui motiva ce refus.

     

    En 1799, il obtint à l’armée d'Helvetie les grades d'adjudant général puis de chef de brigade. En 1800, il combattit à l'armée du Rhin sous les ordres de Moreau. Il fut nommé adjudant-général sur le champ de bataille de Diessenhofen en 1800, et justifia cet avancement dans les campagnes suivantes.

     

    Il devint en 1801 colonel du 5e régiment d'artillerie légère.

     

    Après de nouvelles victoires en Italie, la Paix d'Amiens en 1802 le rappela en France. Républicain convaincu et malgré son admiration pour Bonaparte, il refusa de voter pour l'établissement du consulat à vie. Son vote le consigna comme simple colonel pendant 7 ans.

     

    Lors de la mise en jugement du général Moreau, une adresse où la conduite politique de ce dernier était incriminée fut présentée à la signature du colonel Foy, qui refusa de l'apposer en disant : « Qu'il était militaire et non pas juge. ». Un mandat d'amener fut lancé contre lui, mais il était déjà reparti pour son commandement.

     

    Peu de temps après, il vota négativement avec Carnot  pour l'établissement du régime impérial. Il continua de signaler sa valeur, ses talents et ses vertus militaires en Italie, Le colonel Foy fit la campagne de l'an XIV avec le 2e corps. En 1806, il commanda dans le Frioul et épousa, la même année, la fille adoptive du général Baraguey-d'Hilliers. Il commanda ensuite en Allemagne et au Portugal.

    Général d'empire

    Général Maximilien-Sebastien FOY

    En 1807  il fut envoyé à Constantinople pour organiser l'artillerie turque, il se distingua à la défense des Dardanelles contre la flotte britannique. Passé à l'armée du Portugal, il fut nommé général de brigade après la bataille de Vimeiro le 3 septembre 1808.

    Foy fut choisi par le maréchal Masséna pour défendre auprès de Napoléon 1er  la cause de l'armée de Portugal arrêtée sur les bords du Tage .

    C'est à la manière non moins noble qu'habile, dont il remplit cette mission honorable, qu'il dut d'être mieux apprécié par l'empereur, qui le renvoya à l'armée avec le grade de général de division.

    Placé dans une position plus avantageuse, le général Foy s'illustra au cours de la retraite du Portugal et pendant les campagnes suivantes en Espagne, notamment après la bataille des Arapiles, au passage du Douro, à Tordesillas, dans les affaires qu'il eut à soutenir après la bataille de Vitoria.

    Après la défaite des Arapiles, l'arrière-garde protégeant la retraite de l'Armée française du Portugal du maréchal Marmont, était commandée par le général Foy quand elle subit de lourdes pertes le 23 juillet 1812 à Garcia Hernandez, face à la cavalerie lourde anglo-germanique lancée à sa poursuite.

    Il prit une part active à toutes les campagnes de la péninsule et des Pyrénées jusqu'à la bataille d'Orthez où il fut très grièvement blessé.

    Général Maximilien-Sebastien FOY

    Nommé inspecteur général d'infanterie en 1814, il se rallia à l'Empire pendant les Cent-Jours. Il commanda alors la 9e d'infanterie (2e corps d'armée) dans la campagne de Belgique en 1815

    . Il reçut à Waterloo  le 18 juin 1815, la 15e blessure de sa carrière, il resta à son poste jusqu'à la fin de cette journée. Puis, il se rendit à Ham où il rédigea, le 23 juin, à chaud, une relation de la bataille.

    Général Maximilien-Sebastien FOY 

    Député libéral sous la Restauration

     

    En 1817, le général Foy fut candidat à la députation, sans succès, dans la circonscription de Péronne (Somme). Il subit plusieurs attaques d'apoplexie.

     

    Il fut nommé en 1819 inspecteur général d'infanterie dans les 2e et 16e divisions militaires. 

    Grâce à une propriété qu'il possédait à Pithonl, le général Foy put être élu, au suffrage censitaire le 11 septembre 1819 député du département de l'Aisne. Il fut réélu en 1824 mais son éligibilité fut contestée et il dut prouver la validité de son élection. À la Chambre des députés, il siégea parmi les libéraux et en devint l'un des chef de file. 

    Général Maximilien-Sebastien FOY

    Dès son premier discours, il fit preuve d'un grand talent oratoire; talent avec lequel il défendit les principes constitutionnels, les sentiments patriotiques et la liberté de la presse. Il ne cessa jusqu'à sa mort de s'opposer aux gouvernements de la Restauration, ses Pairs l'ont honoré en érigeant une statue dans les couloirs de l'Assemblée.

    Général Maximilien-Sebastien FOY

     

    Le jeune Alexandre Dums lui rendit visite le 1er avril 1823 et obtint de lui la recommandation qui lui permit d'entrer au service du duc d'Orléans.

     

    La maladie le minait depuis des années, son médecin, le docteur François Broussais  lui recommanda le repos. Il partit faire une cure à Cauterets pendant l'été 1825.

     

    Il mourut le 28 novembre 1825, à son domicile, rue de la chaussée d'Antin à Paris (9e).  

    Samariens sous la Révolution et l'Empire

      

    Funérailles libérales

    Samariens sous la Révolution et l'Empire

     

    Une souscription nationale ouverte en faveur de sa famille produisit près d'un million de francs.

     

    Ses obsèques furent suivis par une foule immense (~100 000 personnes) et sa dépouille reçu les honneurs militaires. Le cortège conduit par ses trois fils et son ami Casimir Périer passa devant la Colonne Vendôme et par la Place de la Bastille, il rassemblait de très nombreux opposants au régime. Sur le cercueil, étaient posée son épée et ses épaulettes qui furent saluées et baisées par la foule. Des couronnes civiques furent également posées sur le cercueil qui fut porté par les jeunes libéraux : Victpr Hugo, Prosper Mérimée, Benjamin Constant, Casimir Périer, David d'Angers.

     

    Son tombeau, au cimetière du Père-Lachaise (28e division) fut surmonté en 1831 d'un grandiose monument dont Léon Vaudoyer fut l'architecte.

                                                          

     

    Samariens sous la Révolution et l'Empire

    La statue du Général Foy témoigne de l’admiration de la Ville de Ham envers le plus illustre de ses enfants. Elle trône sur la place de l’Hôtel de Ville depuis le 20 juillet 1879.

    Œuvre remarquable de Hiolle, cette statue de bronze a été payée par une souscription publique, le bronze ayant été offert par l’Etat. Le piédestal est en granit.

    Les bas-reliefs de bronze sont la copie des sculptures de David d’Angers qui se trouvent sur son monument-tombeau au cimetière du Père Lachaise, à Paris.

    Le sculpteur a représenté le général-orateur au moment où, la main gauche appuyée sur le cœur, le bras droit étendu, il s’écrit du haut de la tribune de l’Assemblée Nationale : « Il y a de l’écho en France quand on prononce les mots Honneur et Patrie » (cette phrase est reproduite sur le piédestal)

    Général Maximilien-Sebastien FOYSalle d'honneur de la mairie de Ham

     

     

    Général Maximilien-Sebastien FOY

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      

     

     


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